Ou est Robert Menard quand la police massacre les droits de l'Homme des noirs en Europe ?

Publié le par hort

Droits de l'Homme massacrés, ça suffit: Ce n'est pas la Chine, c'est l'Europe de Bruxelles qui massacre les droits de l'Homme

Paris, le 29 avril 2008



Bonjour à tous,

   

Je vous envoie ce message de Mons en Belgique. J'y suis arrivé hier 26 avril 2008 peu après minuit et après avoir été expulsé violemment du vol de SN Bruxelles Air Lines à destination de Kinshassa via Douala et gardé en cellule à l'aéroport de Bruxelles de 11:00 à 22:00 sans manger, ni boire et sans pouvoir contacter ma famille.

  Petit compte rendu:

  Nous sommes le 26.04.2008, je me rends au Cameroun pour mes vacances. Je pars de Clichy à 5:30 en taxi pour CDG1. Je pars de Paris à 7:40 pour Bruxelles avec un vol SN Bruxelles Air Lines et doit prendre la correspondance pour Douala à 10:40 à l'aéroport de Bruxelles. Lors de mon entrée dans l'avion entre 10:00 et 10:45, je suis bien accueilli par les hôtesses, je vais rejoindre mon siège, le N° 41H qui se trouve vers le fond de l'avion, à 5 ou 6 rangées de mon siège. Lorsque j'y arrive, il y a au fond de l'engin à la dernière rangée des  hommes habillés en tenue grise et qui essayent de maitriser un homme de  couleur noire. Celui-ci se débat et crie : « Au secours, laissez moi, je ne veux pas partir». Les hommes en gris essaient de l'empêcher de parler en l'étouffant. Le jeune homme se débat comme il peut et continue de crier car il y a sur lui 4 colosses en gris.

 

D'autres policiers en civile ont établis un périmètre de sécurité et personne ne peut aller vers le lieu du drame qui se déroule sous nos yeux. Je me rends compte que c'est une expulsion, l'homme que l'on expulse est  toujours maitrisé et étouffé et pousse des cris que l'on n'entend plus bien.Je me souviens alors de Semira Adamu, une jeune nigériane qui était morte en septembre 1998, il y a 10 ans lors d'une expulsion similaire à celle qui se déroule sous mes yeux dans un avion Sabena. Que dois-je faire ? Rester sans rien dire comme les autres ? Agir ?

 

En tant que militant des droits de l'homme et des étrangers, je me lève, interpelle l'hôtesse la plus proche de moi proteste en lui disant fermement et à voix haute que ceci est un vol commercial et que je ne saurais voyager dans ces conditions. D'autres passagers jusque là restés calmes se lèvent et protestent à leur tour. Je filme comme d'autres passagers la scène avec mon appareil photo. Devant cette protestation générale, les hommes en gris quittent l'avion avec leur passager. Quelques minutes plus tard, des policiers montent dans l'avion, trois personnes sont désignées par les policiers en civil, je suis parmi elles. Les policiers nous demandent de quitter l'avion, lorsque je pose la question pourquoi, ils se jettent sur moi, menottes aux mains, coups par ci par là, je saigne, je suis trainé dans les couloirs de l'avion et puis dans les escaliers avant d'être jeter dans un fourgon de la police sans mes 2 valises en soute  et ma petite valise de cabine. J'ai quelques bobos sur le visage et les mains blessées par les menottes. De ce fourgon, je remarque qu'une policière a mon appareil photo dans la main et visionne certainement mon petit film de la scène de l'avion.

 

Une dure et longue journée commence pour moi sous les insultes et les maltraitances des policiers qui m'emmènent au cachot de l'aéroport de Bruxelles. A 13:35 la police nous libère, nous sommes 2 à ce moment un autre camerounais qui était dans la bande des trois expulsés et moi. Je n'ai plus vu le troisième, un homme de couleur blanche.Au moment de notre libération, la police nous informe que nous ne voyagerons plus pendant les six prochain mois avec la compagnie SN Bruxelles Air Lines. A la question de savoir comment nous allons faire pour nous rendre au Cameroun, la police nous renvoie vers la compagnie.Avec mon compagnon d'infortune, nous nous y rendons. Nous demandons à rencontrer l'un des responsables de la compagnie, on nous indique que le responsable de la sécurité de la compagnie arrivera bientôt. Nous patientons, j'ai une pensée pour ma petite fille qui m'attend à Douala avec impatience et enthousiasme et qui certainement sera très déçue de ne pas me voir. Je suis en colère, très en colère.


La responsable de sécurité de la compagnie arrive et nous informe que nous avons tous les 2 étés fichés dans la liste noire (pas blanche) de la compagnie et ne pourrons plus voyager avec elle pendant les 6 prochains mois. Je lui demande alors comment nous faisons dans ce cas pour arriver à Douala. Elle m'indique que c'est à nous de voir et que la compagnie ne nous remboursera pas. Après ces mots, ma colère monte, mon ton aussi, je signale a cette dame que je n'ai pas de problème si je ne voyageais plus jamais avec SN Bruxelles Air Line, mais que je souhaite rentrer à Paris et surtout me faire rembourser car la compagnie n'a pas rempli son contrat. Mon ton est haut mais courtois les passants nous regardent, la dame appelle la police qui vient et me ramène cette fois seul au cachot. J'y resterais jusqu'à 22:00 sans manger, ni boire et ni contacter ma famille.

 

Mon neveu qui habite Mons est contacté et arrive avec son épouse entre 21:00 et 22:00. Les policiers m'informent de leur présence et m'indiquent que je suis libre de rentrer avec eux. Je leur dis que je ne comprends pas pourquoi j'ai été en cellule toute la journée dans ces conditions et que je ne souhaite pas la quitter avant qu'une solution ne soit trouvée à mon problème : partir à douala ou rentrer sur Paris et être remboursé. Des explications se font de part et d'autres, les policiers souhaitent que je quitte la cellule et moi je souhaite y rester, ce qui visiblement ne les satisfait pas. Les policiers décident donc de me sortir de la cellule par la force, me remettent mes affaires, je refuse de les prendre. L'un d'entre eux me menace, me tient par le cou et me pousse hors de leurs bureaux et me balance mes affaires sur la figure, je m'en vais sans les ramasser. Mon neveu et son épouse me rejoignent je suis une fois de plus en colère, très en colère de tout ce qui se passent. Je leurs demande de rentrer à la maison, ils refusent évidemment.


L'épouse de mon neveu va voir l'un des policiers qui lui donne mes affaires et des informations sur les démarches que je devrais faire. Elle revient avec mes affaires, il y manque mes lunettes de soleil Ray Ban et en plus la vidéo de la scène dans l'avion a été effacée de mon appareil photo, sûrement par les policiers qui m'ont interpelé. Une preuve vient d'être détruite, heureusement pas toutes car d'autres passagers ont filmé la scène. Je suis toujours en colère, très en colère, je pense à ma petite fille pour qui j'ai exceptionnellement pris mes congés, je suis en colère parce que ces derniers jours ont été éprouvants professionnellement, physiquement et moralement. Je suis en colère, très en colère parce que je suis du genre calme, courtois et surtout pas violent. Or toute cette journée, j'ai été traité avec mépris et violence parce que j'ai été un moment la bouche d'un malheur qui n'avait point de bouche, parce qu'en protestant dans l'avion, je suis allé au secours d'un être humain qui était maltraité et qui demandait du secours.


Je suis en colère parce que je suis fatigué et que je souhaitais prendre quelques semaines de repos et aller passer du temps avec ma petite fille. Je ne sais pas quand et comment je me rendrai au Cameroun. Je ne sais pas au moment où je vous écris où sont mes valises. Avec patience mon neveu et son épouse m'ont convaincu de les accompagner chez eux à Mons. Nous avons demandé une attestation indiquant que j'étais en cellule de 11:00 à 22:00, le policier de faction a eu la gentillesse de m'en donner une en Néerlandais. Nous sommes arrivés à Mons peu après minuit. J'avais des douleurs partout, sur le visage, les bras, les doigts au dos et une très grosse faim, j'ai mangé sans appétit et je suis allé me coucher.


Ce matin, je suis un peu plus calme, j'ai encore quelques douleurs aux doigts, aux bras et au visage. Je vais me rendre à Bruxelles pour me faire signifier officiellement que je suis sur la liste NOIRE de la compagnie, que je ne voyagerai plus avec cette compagnie et que je ne serai pas remboursé. J'espère également retrouver mes valises dans l'état où je les avais confiés à la compagnie. Une autre dure journée va commencer, comment se terminera-t-elle ? Je n'en sais pas grand-chose pour le moment. Je peux simplement préjuger qu'elle ne sera pas facile car je ne compte pas laisser passer cette histoire sans réagir. Je vais faire un appel à témoins et engager une action contre SN Bruxelles Air lines. On en reparlera. Sur ce, je vous souhaite un bon et agréable dimanche.


Prière diffuser largement ce message.


A bientôt ! Et mon combat continue.

 

 

http://www.thotep.com/article.php3?id_article=554

Débarqué manu-militari d'un avion de la Brussels Airlines, détenu pendant 10 heures: Serge N. FOSSO avait refusé de voyager dans ... un avion de torture.

Gilbert Léonard

Paris, le 03 mai 2008

Quand Serge N FOSSO est monté dans l’avion de la Brussels Airlines ce 26 avril 2008 pour un vol à destination de Kinshasa via Douala, il a entendu des appels au secours étouffés ; il a alors vu que des policiers maintenaient les mains sur le visage d’un jeune homme pour l’empêcher de crier.Serge a tout de suite pensé à Sémira, cette jeune fille Nigériane morte étouffée en septembre 1998 lors d’une opération d’expulsion sur un avion de la compagnie belge la Sabena. Serge a raconté à Thotep comment son refus de voyager sur un vol dans ces conditions qui font injures aux droits de l’Homme et au respect dû aux voyageurs l’a conduit en détention sans boire et sans manger pendant plus de 10 heures.

 

Les précédents sont nombreux, partout en Europe, sur les compagnies "nationales": Air France, Roissy-Charles-de-Gaulle, 11 mars 2008: Madame Fatimata M’Baye est interpellée par la police française qui l'a « complètement déshabillée » parce qu'avec d'autres passagers, elle s'était indignée des conditions inhumaines dans lesquelles un ressortissant mauritanien en cours d'expulsion était placé dans l'avion; elle affirme sur les ondes de RFI n'avoir « jamais réellement su ce que fouiller au corps voulait dire » jusqu'à ce 11 mars, en dépit de sa longue carrière d'avocate. Madame Fatimata M'Baye est aussi vice-présidente de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et est militante des droits de l'Homme dans son pays la Mauritanie. Droits de l'Homme interdits en France!

 

British Airways, Londres, 27 mars 2008: 136 passagers Nigérians sont expulsés d'un avion parce qu'ils protestent contre le traitement inhumain infligé par la police anglaise à un Nigérian expulsé.

 

Alors que les hypocrites font mine de célébrer Aimé Césaire le Nègre Fondamental,
C'est donc partout en Europe que l'on interdit les droits de l'Homme aux "Nègres".
C'est donc partout en Europe que l'on sanctionne ceux qui défendent les "droits des Nègres".

C'est ainsi que quand le responsable communication du Ministère de "l'Identité Nationale" traite sur un lieu public un vigile de "sale noir", son Ministre Hortefeux estime que c'est une "affaire privée", signifiant ainsi qu'il n'y a pas lieu d'en faire une affaire politique. Le racisme anti-Nègres n'est donc qu'un détail de la vie privée qui ne doit déclencher aucune vague d'indignation au niveau de la Nation. C'est comme le racisme sur les terrains de foot.

 En ce 3 mai, journée mondiale de la liberté de la presse, les journalistes se feront-ils l'écho de ces dérives contraires aux Droits de l'Homme ?
Ou préféreront-ils rester dans les rangs et se taire pour continuer de profiter des 7650,00 euros d'exonérations fiscales sur leurs revenus salariaux ?

 

 Pour voir le témoignage vidéo de Serge: http://www.thotep.com/article.php3?id_article=554


http://diablogtime.free.fr
/?p=243

 RSF: Robert Ménard serait-il manipulé?

 10 avr, 2008

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Promoteur des attaques contre la Chine, RSF (reporters sans frontiers) reçoit son financement de Taipei


Aucun organe de presse français ne l’a publié à l’époque, mais la presse Taïwanaise en a fait grand état en janvier 2007 : Robert Ménard, le fondateur et secrétaire perpétuel de RSF qui coordonne en ce moment des manifestations hostiles contre la Chine, a reçu officiellement un chèque de 100 000 dollars de Taïwan, pays connu pour son appui aux régimes de droite les plus récalcitrants.

 

Ménard a voyagé le 28 janvier 2007 au pays de Tchang Kaï-chek pour recevoir son prix des mains du président Chen Shui-bian qui agissait au nom de la Fondation taïwanaise pour la démocratie, un organisme paragouvernemental fondé un an auparavant pour appuyer les partenaires étrangers de ce bastion de l’extrême droite internationale.

 

Ménard et deux employés de RSF ont notamment provoqué des incidents à Athènes quand ils ont tenté de déployer une bannière « pour le respect des droits de l’homme en Chine, durant la cérémonie de remise de la flamme olympique », selon l’agence française AFP, associée au groupe. Le secrétaire à vie de RSF a déjà annoncé par ce même intermédiaire qu’il y aura « d’autres actions au cours des prochains mois avec le même objectif ».

 

En acceptant son prix à Taïwan et le chèque qui l’accompagnait, Ménard s’est engagé à créer un site web pour continuer à attaquer la République populaire de Chine contre laquelle RSF s’acharne depuis déjà plusieurs années. Il ne fait pas doute que des transferts bancaires ont eu lieu entre Taipei et Paris où est installé le groupe français, parrainé (comme il a été contraint de le reconnaitre) par le gouvernement des États-Unis par l’intermédiaire de la National Endowment for Democracy et d l’International Republican Institute, en plus d’autres sources de financement occulte de la droite européenne.

 

D’un autre côté, le patron de RSF ne pouvait ignorer que le président taïwanais Chen Shui-bian était l’objet d’accusations de corruption et de contrefaçon et a échappé à l’emprisonnement grâce à son immunité face aux poursuites pénales. Son épouse, Wu Shu-chen, a été aussi accusée de corruption dans le cadre d’une grande enquête sur des détournements de fonds au sein du Parti démocrate progressiste.Selon une vaste étude au sujet de Taïwan publiée par le sociologue José Antonio Egido, « le gouvernement taïwanais poursuit la politique anticommuniste de ses prédécesseurs, comme le prouve l’appui politique (et sûrement financier) qu’offre la Fondation pour la démocratie de Taïwan à l’opposition (lire les mercenaires payés par Washington) contre-révolutionnaire cubaine ».


Taïwan s’est constitué au cours des années en un véritable nid de l’anticommunisme créé et protégé par les États-Unis. Pour l’expert, « la corruption n’est pas seulement une pratique de politique extérieure de ce régime mais bien un héritage de la Chine de Tchang Kaï-chek que l’on s’efforce de préserver ».Visiblement heureux de se retrouver face à d’aussi généreux admirateurs, Ménard fait l’éloge du régime de Taïwan qu’il a qualifié de « meilleur exemple de la démocratie asiatique », rapportait Taiwan Info, un site web officiel du Ministère de l’information de l’île.

 

Mais ne pourrait-on pas aussi s’interroger sur la formidable audience médiatique dont Robert Ménard a bénéficié - a contrario des autres ONG droits de l’hommiste - et que son action ne fasse finalement pas le jeu des gouvernements occidentaux, de mettre en sourdine les effets de la crise financière et de ses réformes, en pointant du doigt le “péril jaune”, qui serait la cause de tous nos maux? Comme un exutoire, détournant ainsi notre attention à ce mobiliser vers plus de vigilance, pour agir collectivement contre un système désastreux et corrompu!

 

Lire aussi:

 

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RSF: Désinformateurs sans frontières

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Aimé Césaire : l’hommage que ne lui rendra pas Sarkozy


 www.gauchealternative.org 
Le jeudi 17 avril 2008
par COURS-SALIES Pierre


Aimé Césaire : Hommage militant à sa vie, sa pensée

 
À l’heure où le petit Bush français est bien obligé, par sa fonction présidentielle, à lui rendre un hommage hypocrite, nous publions un extrait d’un texte d’Aimé Césaire, publié par les éditions Présence africaine en 1955. Cette contribution au débat sur le passé colonial de notre pays mérite qu’on s’y arrête et la fasse connaître. Parmi tous ces censeurs à l’affût des « outrances » de ceux et celles qui dénoncent le passé post-colonial toujours présent, qui osera accuser le 'grand poète' de « propos excessifs » ?

 « Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que, chaque fois qu’il y a au Viêt-nam une tête coupée et un œil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un malgache supplicié et qu’en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe, un foyer d’infection qui s’étend et qu’au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées, de tous ces prisonniers ficelés et « interrogés », de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent .

Et alors, un beau jour, la bourgeoisie est réveillée par un formidable choc en retour : les gestapos s’affairent, les prisons s’emplissent, les tortionnaires inventent, raffinent, discutent autour des chevalets.
 
On s’étonne, on s’indigne. On dit : « Comme c’est curieux ! Mais, bah ! C’est le nazisme, ça passera ! » Et on attend, et on espère ; et on se tait à soi-même la vérité, que c’est une barbarie, mais la barbarie suprême, celle qui couronne, celle qui résume la quotidienneté des barbaries ; que c’est du nazisme ; oui, mais qu’avant d’en être la victime, on en a été le complice ; que ce nazisme-là, on l’a supporté avant de le subir, on l’a absous, on a fermé l’œil là-dessus, on l’a légitimé, parce que, jusque-là, il ne s’était appliqué qu’à des peuples non européens ; que ce nazisme-là, on l’a cultivé, on en est responsable, et qu’il sourd, qu’il perce, qu’il goutte, avant de l’engloutir dans ses eaux rougies de toutes les fissures de la civilisation occidentale et chrétienne.
 
Oui, il vaudrait la peine d’étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches d’Hitler et de l’hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXe siècle qu’il porte en lui un Hitler qui s’ignore, qu’Hitler l’habite, qu’Hitler est son démon, que s’il le vitupère, c’est par manque de logique, et qu’au fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est pas l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, c’est l’humiliation de l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique ».

Tout le reste est à lire :
Discours sur le colonialisme, éd. Présence Africaine


 


 

Publié dans African diaspora

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