Encore une fois, l'occident bafoue la justice Africaine et l'Afrique ne sera pas indemniser non plus

Publié le par hort

 

Libres, les membres de l'Arche de Zoé continuent de clamer leur innocence

 

02 avril 08:17 - PARIS (AFP) - Libérés lundi soir, les six membres de l'Arche de Zoé continuent de clamer leur innocence mais restent dans le collimateur de la justice française et doivent toujours indemniser solidairement", à hauteur de 6,3 millions d'euros les familles des 103 enfants qu'ils comptaient ramener en France.

 

La France devrait payer ces 6,3 millions d'euros, révèle mercredi Le Figaro, qui publie un fac-similé d'un ancien courrier du gouvernement tchadien en date du 28 décembre 2007. Le ministre tchadien de la Justice Albert Pahimi Padacké a adressé mardi une nouvelle lettre à son homologue française Rachida Dati par l'intermédiaire de l'ambassade de France à N'Djamena, pour rappeler les engagements du gouvernement français, croit savoir le quotidien.

 

Dans ce courrier, selon le Figaro, il est précisé que "la compétence d'exécution de la décision de justice tchadienne a été transférée à la France, qui seule garantit l'effectivité du paiement des intérêts". Le 28 décembre 2007, Albert Pahimi Padacké écrivait: "nous marquons notre accord pour leur transfèrement vers la France en vue d'y purger leur peine".

 

"Ce transfèrement n'éteignant pas le paiement des dommages et intérêts, il est entendu que l'Etat requèrant garantit l'effectivité du paiement des dits intérêts civils", poursuivait le ministre dans la lettre que s'est procurée le Figaro.Mardi, le Premier ministre français François Fillon a fermement exclu que la France s'en charge: "Il est hors de question que le contribuable français paie six millions d'euros pour des erreurs que la France n'a pas commises".

 

Au lendemain de leur grâce et de leur sortie de prison, des membres de l'association ont commencé mardi à exprimer des "regrets" concernant l'issue de leur équipée au Tchad tout en se disant innocents de la "tentative d'enlèvement" pour laquelle ils ont été condamnés."Je regrette ce qui s'est passé et je regrette aussi que cette mission ait été interprétée comme un enlèvement", a confié Philippe van Winkelberg, le médecin de l'Arche de Zoé, libéré lundi dans la soirée de la prison de Draguignan (Var).Il s'est dit "certain que sur place il y a certainement eu, bien que je n'en aie pas été témoin directement, des ambiguïtés". Mais selon lui, "il était absolument hors de question d'emmener ces enfants pour une quelconque adoption" par des familles françaises.

 

Le logisticien Alain Péligat a de son côté exprimé le "regret (...) de ne pas avoir pu ramener les enfants". "Personnellement, et je ne suis pas le seul dans la bande, on pense aux enfants qui sont restés là-bas, qu'on n'a pas pu ramener", a-t-il déploré. Si les deux intermédiaires soudanais et tchadien qui avaient travaillé avec l'association sont parvenus à s'évader de leur maison d'arrêt à la faveur de l'attaque rebelle des 2 et 3 février à N'Djamena, les membres de l'Arche de Zoé n'en ont pas fini avec la justice.

 

Les six sont visés par une instruction menée à Paris pour "exercice illégal de l'activité d'intermédiaire en vue d'adoption", "escroquerie" et "aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France". Pour ce dernier chef, ils sont passibles de dix ans de prison et de 750.000 euros d'amende. Eric Breteau, Emilie Lelouch, Philippe van Winkelberg, et Alain Péligat sont mis en examen. Nadia Merimi et Dominique Aubry sont placés sous le statut de témoin assisté.

 

Les six avaient par ailleurs fait appel du jugement du tribunal de Créteil convertissant la peine tchadienne de huit ans de travaux forcés dans le droit français en huit de prison. Me Mario Stasi, l'avocat de Nadia Merimi, a d'ores et déjà annoncé que cet "appel allait être abandonné, même si cela équivaut à une condamnation définitive".Me Jean-Claude Guidicelli, conseil de MM. Péligat et van Winkelberg, a au contraire décidé de maintenir l'appel pour démontrer que ses clients sont "totalement innocents" car ils "ont été trahis de toutes parts, notamment par certains au niveau du Quai d'Orsay".

 

Quant à Eric Breteau et Emilie Lelouch, leur avocat, Me Gilbert Collard, s'est demandé s'ils "n'allaient pas maintenir leur appel". "Mes deux clients ont envie de s'expliquer et veulent être innocentés", a-t-il ajouté.

Les membres de l'association vont également devoir indemniser "solidairement", à hauteur de 6,3 millions d'euros, les familles des 103 enfants.Mardi, le Premier ministre, François Fillon, a exclu que la France s'en charge: "Il est hors de question que le contribuable français paie six millions d'euros pour des erreurs que la France n'a pas commises".

 

Le syndicat des magistrats du Tchad (SMT) a estimé a contrario que c'était à l'Etat français de "se substituer aux condamnés graciés pour le paiement des dommages et intérêts aux victimes".Les condamnés, la plupart aux revenus modestes, auront les plus grandes difficultés à régler chacun un million d'euros. Les parties civiles tchadiennes devront "confier" le règlement de cette indemnisation à un huissier "qui ira récupérer, auprès de qui il pourra, les sommes d'argent", a expliqué Me Collard.



Kouchner : Le Nouveau Casque Colonial

 

Il en est de la politique étrangère française comme de la mode : il y a des tendances. Mais le fond reste le même : vendre n’importe quoi aux gogos, qui achèteront avec béatitude… Comme dans ces étables ultra modernes où on trait les vaches sur fond de musique. Pour inhiber leur stress, pendant la traite, nous dit-on. Oui : du Mozart. Elles adorent...

Car, il y a longtemps que la France n’a plus de politique étrangère indépendante. Depuis de Gaulle. Autrement dit : une éternité. De temps en temps, un commentaire se voulant une analyse géopolitique, à la Védrine, ou un petit coup de gueule empanaché, à la de Villepin. Pour montrer qu’on peut dire ce qu’on veut, qu’on a une marge de manœuvre. Tout en sachant qu’on ne peut rien faire. Mais, on fait comme si...

Normal, on doit s’aligner sur la politique étrangère européenne. C’est-à-dire obéir aux diktats des 'néocons', de l’extrême droite américano-israélienne. Soutenue par les pétroliers et les marchands d’armes… La France est devenue une colonie aux ordres. Allons, soyons charitables : un 'auxiliaire' des 'néocons'. Comme ces peuplades considérées barbares mais néanmoins soumises à Rome, à sa politique impériale. Les fameux 'auxiliaires' : gaulois ou germains, combattant aux côtés des légions.

Douste-Blazy était une erreur de casting. Tartarin de Tarascon... Il le savait. Médecin de formation, il était perdu dans les dossiers de politique étrangère. Il n’y comprenait rien. On ne lui demandait que de faire le coursier. Répéter les rodomontades qu’on lui dictait. Il le faisait, de son mieux. Essayant d’hausser la voix, mais le regard apeuré. 

Quelque part, il devait ne pas y croire. Il devait même en avoir honte. Cautionner des tortures, des  massacres… Serrer la main de criminels de guerre, auteurs, commanditaires ou commandités des pires horreurs au Liban… Le serment d’Hippocrate, cela vous marque toute une vie. Mais, il faisait comme si… De son mieux. Pathétique.

Kouchner c’est autre chose. Le verbe haut et fort. La vision humanitaire à
géométrie variable. Déversant sa logorrhée de clichés humanitaires, droits de l’homme, droit d’ingérence, à tous vents. Je l’ai entendu de mes propres oreilles, vu de mes propres yeux, soutenir avec acharnement la guerre contre l’Irak, son invasion. Alors qu’un Le Pen, lui le pilier de la droite française, condamnait cette aventure construite sur des mensonges. Tout le monde l’avait compris.

Renverser une dictature et apporter la démocratie en Irak, nous martelait Kouchner. Il savait que cela allait provoquer des centaines de milliers de morts (1) et des destructions incalculables. Pareil, pour la destruction du
Liban ou de la Palestine. Mais, géométrie variable de l’humanitaire oblige : il y a des causes légitimes et d’autres pas. Ou, en termes de communicants : il y a des causes 'vendables' et d’autres pas…

Il y a du tribun chez lui. Bien introduit dans les médias. Belle gueule, très télévisuel. Un véritable showman. Les médias adorent. Capable d'ignorer sans sourciller des massacres ou des horreurs permanentes qui crèvent les yeux et les tympans et, en même temps, de faire pleurer les chaumières sur des causes soigneusement balisées par le marketing politique. 

C'est un vrai 'pro' : chez lui, le 'produit' à vendre est soigneusement sélectionné. Uniquement la ligne 'Bush'. Diaboliser la
Chine et la Russie, pour détourner l’attention afin de fermer les yeux de l’opinion publique sur les massacres et les pillages occidentaux. Afrique et ses dictatures comprises. Telle est la ligne qu’il défend. Impossible de trouver plus 'Bushiste' que lui. 

Le cynisme dans sa plus belle expression médiatique. Certains disent qu’il aurait trahi le parti socialiste. Mais, grattant le vernis de l’emballage de ses postures, on trouve les positions les plus extrêmes de l’extrême droite. Même Le Pen (2), n’allait pas jusque là… Que faisait un extrémiste pareil au sein d’un parti dit de gauche ?  Oui, je sais il n’est, ou n’était, pas le seul 'néocon' à avoir noyauté ce parti. Finalement, la crise actuelle que traverse le PS va être l’occasion de faire un peu de nettoyage. Espérons le pour ce parti, actuellement, d’opposition.

Kouchner : spécialiste du 'droit d’ingérence'. En fait, 'spécialiste de la vente' du droit d'ingérence. Nuance capitale pour les médias et leurs propriétaires...  

Droit d’ingérence ?  Ce n’est que le 'droit colonial'. Le droit du plus fort. Le droit de la canonnière, comme on disait au XIX° siècle. On 's’ingérait' pour apporter le progrès, la civilisation. En fait pour piller, au mépris de centaines de milliers de morts. A présent, on 's'ingère' pour apporter la démocratie ou l'action humanitaire...

Ingérer ne veut-il pas dire aussi 'avaler', ou par extension 'ingurgiter' ?...  
Rien n’a changé. Seul l’emballage change. Tout n’est que 'packaging' et communication.

Alors, tout va continuer comme avant. On va juste rajouter une couche supplémentaire de discours 'humanitaire', sur une politique étrangère occidentale qui est une des plus violentes que l’histoire humaine ait connue. En plus dominateur, accusateur. En plus, flamboyant...

Politique étrangère française ?   Ingérence humanitaire ?   Kouchner ?  

Même uniforme. Colonial. Seul le casque change…

Publié dans contemporary africa

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